SANTE ANIMALE
PROJET DE MISE EN PLACE DE LA FILIERE SANTE ANIMALE à l’IPFORMED
Contexte du projet
Le secteur de l’enseignement supérieur au Sénégal a connu ces dernières années un développement très important. Aussi bien au niveau du secteur public que du secteur privé, beaucoup d’unités d’enseignement, avec des filières très diversifiées, ont été créés.
Les pouvoirs publics accordent de plus en plus d’intérêt à ce secteur, après avoir réussi un développement de l’enseignement secondaire de proximité qui a conduit à un nombre de bacheliers qui augmente d’année en année. Le besoin de répondre à la demande de ce grand nombre de jeunes pour accéder à l’enseignement supérieur, a conduit l’état du Sénégal, à la création d’universités publiques avec des filières courtes, d’instituts d’enseignement supérieur professionnel publics, et à encourager le secteur privé à s’intéresser à l’enseignement supérieur.
Les récentes réformes du sous-secteur de l’enseignement supérieur ont conduit à la mise en place d’institutions publiques dans les lesquelles des éléments influents du secteur privé sont présents. Les conseils d’administration des universités publiques sont désormais présidés par des membres du patronat.
A ce jour le Sénégal compte six universités publiques, une université virtuelle (UVS), quatre instituts supérieurs d’enseignement professionnel (ISEP) et plusieurs écoles de formation post-baccalauréat ou post-master, qui accueillent plus de quatre-vingt mille étudiants. Le service est assuré par plus de 1800 enseignants chercheurs permanents et un nombre très élevé de vacataires assistés par plus de 1500 personnels administratifs et techniques (PATS). Ces établissements accueillent plus de cinquante nationalités différentes et le ratio fille/garçon est 4/6 avec des disparités suivant les filières empruntées.
Les efforts faits par l’état du Sénégal sont manifestement insuffisants quand on considère la démographie et le nombre de bacheliers sans cesse croissant. Le secteur privé qui est bien présent dans le secteur de l’enseignement supérieur compte surtout des établissements dans les filières du management, de la gestion, de la comptabilité, des ressources humaines… Très peu d’instituts supérieurs investissent dans l’enseignement des sciences et techniques et de la médecine, notamment la médecine animale. Ces filières qui sont le socle du développement doivent être développées et les acteurs privés encouragés et soutenus par les pouvoirs publics. Il est indispensable de mettre en place ces unités d’enseignement supérieur compte tenu de la forte demande et l’offre très limité des établissements publics en matière d’enseignement dans les filières scientifiques, la santé humaine et la santé animale.
En ce qui concerne la santé animale, objet de notre projet, il n’existe qu’une seule école inter-états partagée par quatorze états francophones africains. L’accès se fait par voie de concours et le nombre de place est très limité compte tenu de la variante état membre.
C’est dans ce contexte que l’IPFORMED qui délivre déjà un diplôme de médecine reconnu par le CAMES, et fort de son expérience dans l’enseignement supérieur privé, désire ouvrir la première unité privée de formation de Docteur en médecine vétérinaire. Cette nouvelle filière trouve naturellement sa place dans ce secteur qui ne compte qu’un seul et unique établissement public dans une zone dans laquelle la production animale est en forte croissance. Il est également utile de noter qu’aucune école de cette nature n’est encore implantée dans la sous-région ouest africaine francophone.
Le Projet
Le présent projet est une réponse au besoin des jeunes bacheliers des filières scientifiques désireux d’embrasser une carrière en médecine vétérinaire et qui ne trouvent aucune alternative si les portes de l’unique école inter-états leur sont inaccessibles. En effet cette école, à faible capacité, recrute un nombre très limité de sénégalais et même des autres pays de la région, compte tenu des places réservées aux autres treize états membres.
Le projet en question sera réalisé au sein de l’IPFORMED qui dispose déjà de locaux propres et d’espaces d’expérimentations. L’IPFORMED est déjà doté d’une solide administration générale bien organisé selon un organigramme clair. Il est dirigé par un Gérant, qui est un ancien professeur de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et Odonto-Stomatologie de l’Université Cheikh Anta DIOP. Il est assisté dans sa gestion par un Recteur et un Doyen tous issus de la même faculté et un professionnel de la gestion et de la comptabilité. Un personnel bien formé et engagé assure toutes les tâches que le Gérant et ses collaborateurs leur confient.
Ce projet, qui vient à son heure, s’insère parfaitement dans la stratégie des pouvoirs publics pour développer l’enseignement supérieur, et dans le plan de développement de l’IPFORMED qui visent à :
- Améliorer la qualité de l’enseignement supérieur dans son ensemble
- Offrir un plus large choix aux apprenants
- Améliorer l’adéquation de l’offre de formation et les besoins du pays, de la sous-région et du marché du travail
- Renforcer la recherche dans la production animale
- Mettre les innovations en matière de Médecine Vétérinaire à la disposition des professionnels de la santé animale
Compte tenu du développement des filières sylvopastorales, le besoin de cadres hautement qualifiés en santé animale, l’IFORMED entend former dans ce secteur des personnels de haut niveau scientifique, dynamiques et opérationnels dès la fin de leurs études.
Pour mener à bien ce projet novateur, l’IPFORMED compte s’appuyer, non seulement sur des institutions d’enseignement supérieur sénégalaises et/ou étrangères, mais également sur des professionnels dont la valeur est reconnue et sur un personnel propre qu’il mettra en place progressivement.
Environnement organisationnel et académique
Comme indiqué par les textes régissant les établissements d’enseignement supérieur privés, cette filière sera dotée d’organes délibérantes propres comme le conseil scientifique et le conseil de discipline dont les membres seront désignés conformément au règlement intérieur de l’IPFORMED.
Parcours, Mode d’évaluation et Règles de passage
Organisation du tronc commun et mode d’évaluation
L’enseignement de cette filière débute par un cycle préparatoire qui permet de mettre à niveau et de renforcer les apprenants dans les matières scientifiques fondamentales. Ce cycle est découpé en deux semestres de 30 crédits chacun. La validation des deux semestres du cycle préparatoire est impérative pour accéder aux enseignements propres de la filière à partir du semestre 3.
Pour chaque unité d’enseignement fondamental (Biologie, Physique, Chimie, Mathématiques, Expression, Informatique), le contrôle de connaissance se fait par un mode hybride de deux contrôles continus et d’un examen final à la fin du semestre. Une deuxième session d’examen final est organisée pour les recalés (les notes de contrôle continu et d’enseignement pratique étant conservées pour le calcul de la moyenne). Une note finale composée de :
- Contrôle continu 40%
- Examen final 40%
- Enseignement pratique 20%
supérieure ou égale à 10/20 est requise pour emporter la totalité des crédits de l’unité d’enseignement.
Les absences aux contrôles continus et aux examens ne seront tolérées qu’à la condition d’un justificatif accepté par l’administration. En cas de défaut de pièce justificative de l’absence, une note égale à zéro (o) est attribuée. Aucun rattrapage, en dehors de la deuxième session n’est prévu. L’enseignant responsable de l’unité d’enseignement est tenu d’organiser une séance de consultation de copies pour les étudiants qui en font la demande.
Les cas de fraude aux examens ou aux contrôles continus sont traités par la commission de discipline qui décide de la sanction conformément aux textes en vigueur dans l’établissement.
Les jurys sont composés selon les textes en vigueur à l’IPFORMED.
ANNEE PREPARATOIRE AUX ETUDES DE MEDECINE VETERINAIRE
Semestre 1
UE | Dénomination |
11 | Bases chimiques et biochimiques (Structure de la matière, Solutions aqueuses, Synthèse de molécule organique, Biomolécules, Génome) |
12 | Biologie et thermodynamique (Structure de la cellule, échanges cellulaires, vie cellulaire, évolution et diversité, thermodynamique) |
13 | Organisation des appareils et études des fluides biologiques |
14 | Mathématiques appliquées aux sciences vétérinaires (Analyse, Algèbre linéaire, Probabilités et Statistiques) |
15 | Méthodes d’analyses et d’identifications chimique |
16 | Méthodes biophysiques appliquées à l’imagerie médicale |
17 | Histoire de la Médecine Vétérinaire |
Semestre 2
UE | Dénomination |
21 | Alimentation |
22 | Énergétique (Echange d’énergie, cinétique des systèmes vivants, métabolisme, enzymes en synthèse protéique) |
23 | Approche phylogénétique et écosystémique de la biodiversité (Biodiversité, et évolution…) |
24 | Fluides biologiques (morphologie des appareils, anatomie, histo-embryologie) |
25 | Relation Agriculture et élevage en milieux rural et périurbain. |
26 | Méthodes d’expressions orale et écrite, éthique et société (Français, Anglais) |
Total des enseignements |
Organisation du cycle de quatre années menant au Doctorat de Médecine Vétérinaire
Ce cycle est divisé en quatre années d’enseignement soit huit semestres, sanctionné chacun par 30 crédits.
PREMIERE ANNEE
Semestre 3
UE | Dénomination |
31 | Histologie animale |
32 | Anatomie 1 |
33 | Physiologie des grandes fonctions et des glandes endocrines |
34 | Zootechnie 1 |
35 | Biochimie structurale et biochimie métabolique |
36 | Immersion dans la pratique libérale. Réglementation de la profession |
37 | Anglais |
Semestre 4
UE | Dénomination |
41 | Infectiologie générale : bactériologie, virologie, parasitologie et immunologie |
42 | Biologie cellulaire et moléculaire |
43 | Biostatistiques – Epidémiologie |
44 | Génétique – Connaissance des races des animaux domestiques |
45 | Pharmacie, pharmacologie, toxicologie |
46 | Bromatologie, nutrition et physiologie de la digestion des animaux domestiques |
47 | Éthique, éthologie et bien-être des animaux |
DEUXIEME ANNEE
Semestre 5
UE | Dénomination |
51 | Anatomie 2 |
52 | Zootechnie 2 |
53 | Physiologie de la reproduction |
54 | Physiopathologie générale |
55 | Pharmacologie |
56 | Élevage et industries agro-alimentaires |
57 | Anglais scientifique |
Semestre 6
UE | Dénomination |
61 | Propédeutique médicale et Sémiologie |
62 | Infectiologie spéciale : Bactériologie, virologie et immunologie |
63 | Parasitologie générale |
64 | Anatomie pathologique générale |
65 | Physiopathologie spéciale |
66 | Découverte de la pratique libérale (stage rurale de trois semaines) |
TROISIEME ANNEE
Semestre 7
UE | Dénomination |
71 | Biochimie médicale |
72 | Pathologie des carnivores |
73 | Pathologie des ruminants |
74 | Anatomie pathologique spéciale |
75 | Pathologies parasitaires |
Semestre 8
UE | Dénomination |
81 | Chirurgie générale |
82 | Maladies infectieuses |
83 | Maladies de la reproduction |
84 | Éléments de gestion appliquée à l’élevage |
85 | Hygiène, sécurité et production animale et laitière |
86 | Marquage et suivi de la transhumance |
QUATRIEME ANNEE
Semestre 9
UE | Dénomination |
91 | Chirurgie spéciale |
92 | Toxicologie clinique |
93 | Pathologie et biotechnologies de la reproduction |
94 | Pathologie des équidés |
95 | Hygiène et Industrie des Denrées Alimentaires d’Origine Animale (HIDAOA I) |
96 | Communication professionnelle et scientifique |
Semestre 10
UE | Dénomination |
101 | Clinique des animaux d’élevage et abattoir |
102 | Clinique des équidés |
103 | Aviculture et pathologie aviaire |
104 | Insémination et reproduction contrôlée |
105 | Hygiène et Industrie des Denrées Alimentaires d’Origine Animale HIDAOA II |
106 | Création d’entreprise et éléments de gestion |
107 | Législation et organisation des services vétérinaires |
CINQUIEME ANNEE
Le semestre 11 de 30 crédits est réservé aux enseignements d’approfondissement selon le thème choisi par l’étudiant en accord avec son superviseur. |
Le semestre 12 de 30 crédits est réservé à la préparation de la thèse de doctorat Chaque étudiant doit traiter un sujet relatif à une clinique spécifique (animaux de production, équidés…), à l’impact sur la santé publique des productions vétérinaires, à l’industrie des productions animales, ou à la recherche en accord avec son superviseur |