ORGANISATION DES ENSEIGNEMENTS

Section 1.  Objectif, durée et organisation de la formation

Objectifs des études médicales
L’objectif général est l’obtention du Diplôme de Docteur en médecine, diplôme d’Etat permettant :

  • l’acquisition par l’étudiant de connaissances scientifiques de base indispensables à la maîtrise ultérieure des savoirs et des savoir-faire nécessaires à l’exercice de la profession médicale ;
  • la formation de médecins ayant des connaissances, des attitudes et des aptitudes indispensables pour fournir les prestations requises dans le domaine de  la médecine ;
  • l’insertion du diplômé dans le système de santé national.
    Les objectifs spécifiques : A la fin de la formation, le médecin doit être capable de :
  • Dispenser des soins de qualité ;
  • Promouvoir la santé publique ;
  • Contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques de santé aux niveaux national et régional ;
  • S’insérer dans une équipe de santé ou de recherche ;
  • Administrer un service de santé ;
  • Référer les malades ;
  • S’auto former ;
  • Contribuer à la dynamique de la formation continue des personnels de santé.
    Dès lors, l’organisation des études médicales va s’appuyer sur le tryptique enseignement théorique dans les amphithéâtres-Travaux pratiques et dirigés-Stages dans les établissements de santé. Ce dernier aspect constitue un complément indispensable aux 2 premiers pour l’atteinte des objectifs précités en ce qu’il permet à l’étudiant d’être confronté aux dures réalités de la pratique professionnelle.
    Durée des études médicales
    La durée des études médicales est de 8 ans soit 16 semestres répartis en trois (3) niveaux ou grades.
    Le premier niveau correspond à la Licence (L). Il dure trois (3) ans et est structuré en six (6) semestres d’enseignement de 30 crédits chacun (S1à S6) :
  • Les semestres 1 et 2 correspondent à la première année de licence ou Licence 1 (L1).
  • Les semestres 3 et 4 correspondent à la deuxième année de licence ou Licence 2 (L2).
  • Les semestres 5 et 6 correspondent à la troisième année de licence ou Licence 3 (L3).
    Les semestres 1 à 6 ou Licence sont validés par 180 crédits.
    Le deuxième niveau correspond au Master (M). Il dure deux (2) ans et est structuré en quatre (2) semestres d’enseignement de 30 crédits chacun (S7 à S10).
    Les semestres 7 et 8 correspondent à la première année de Master (ou M1).
    Les semestres 9 et 10 correspondent à la deuxième année de Master (ou M 2).
    Les semestres 7 à 10 ou Master sont validés par 120 crédits.
    Le troisième niveau correspond au doctorat. Il dure trois (3) ans et est structuré en six (6) semestres d’enseignement de 30 crédits chacun (S11 à S16).
    Les semestres 11 à 16 ou Doctorat sont validés par 180 crédits.
    Les 16 semestres sont sanctionnés par un Diplôme d’Etat de docteur en médecine délivré après la soutenance publique d’une thèse.
    Les niveaux Licence et Master ne donnent droit à la délivrance de diplômes pour exercer la médecine mais correspondent à des niveaux atteints par l’étudiant lui permettant d’accéder à un palier supérieur des études.
    Organisation de la formation
    La formation est organisée sous forme de parcours de formation initiale.
    Quatre types d’enseignements sont assurés :
  • Les cours magistraux (CM) : ils sont à la base de l’enseignement et réunissent l’ensemble des étudiants.
  • Les travaux dirigés (TD) : ils illustrent et complètent le cours par des exercices d’application. La participation active des étudiants, réunis en groupe, y est essentielle, en particulier sous la forme de présentations orales ou de commentaires de documents.
  • Les travaux pratiques (TP) : ils permettent d’offrir dans certains enseignements le lien entre théorie et application.
  • Les stages dans les structures de santé: ils offrent à l’étudiant un contact privilégié avec le milieu professionnel auquel il se destine et lui permettent d’en apprécier les spécificités et d’acquérir des aptitudes nécessaires pour fournir les prestations requises dans le domaine de la médecine.
    La formation est composée d’unités d’enseignement (UE). Chaque UE contient un ou plusieurs éléments constitutifs (EC).
    Des crédits sont affectés aux UE et sont répartis par points entiers.
    Le crédit équivaut, conformément à l’article 3 de la loi n° 2011-05 du 30 mars 2011, à vingt (20) heures de travail. Ces heures sont réparties en temps de présence aux enseignements et en temps de travail personnel de l’étudiant. Le temps de travail personnel de l’étudiant est compris entre 6 et 10h.

Section 2. Organisation des stages

Principes généraux
Les structures de santé pouvant offrir des stages doivent être agréées par l’Institut.
Les stages répondent strictement aux normes édictées quant à leur séquence, leur durée, les services à choisir et leur contenu (objectifs éducationnels, généraux et spécifiques).
Tout stage fait l’objet d’un encadrement, d’un suivi particulier, d’une évaluation et donne droit à l’obtention de crédits.
Chaque stage fait l’objet d’un rapport de stage. Le rapport de stage, rédigé par l’étudiant, fait l’objet d’une évaluation et doit ainsi être déposé au Service de la scolarité avant une date limite communiquée par le Service de la scolarité.
Nature des stages
La formation comprend les types de stages suivants :

  • Stage de soins infirmiers
  • Stage de sémiologie (médicale et chirurgicale)
  • Stage de pathologie (Médecine, Chirurgie, Maladies infectieuses, Obstétrique-gynécologie, Pédiatrie)
  • Stages internés de Médecine et spécialités, de Chirurgie et spécialités
  • Stage rural
    Structure chargée de l’organisation des stages
    Une division travaillant sous l’autorité du Doyen et comprenant un coordonnateur, une secrétaire et des Assistants est chargée de la supervision et du suivi des stages dans les structures de santé.
    Répartition des stages dans le parcours de formation
    La répartition des stages dans le parcours de formation est la suivante :
    Semestres 3 à 4 (L2) : Stage de soins infirmiers : 3 jours/semaine ; volume horaire : 60h
  • Cours théoriques sur les connaissances de base
  • Apprentissage des actes et des gestes de base
    Semestres 5 à 6 (L3) : Stage de sémiologie (240h)
  • Médicale 4 mois
  • Chirurgie 4 mois
    Semestres 7 à 8 (M1) : Stage de pathologie : 8 mois
  • Médecine interne : 2 mois 1/2
  • Chirurgie 2 mois 1/2
  • Maladies Infectieuses 2 mois 1/2
    Semestres 9 à 10 (M2). Stage de gynéco-obstétrique et Pédiatrie 8 mois (240h)
  • Gynécologie-obstétrique 4 mois    
  • Pédiatrie 4 mois
    Semestres 11 à 12 (D1) : Stages internés
  • Stages internés de Médecine interne et spécialités médicales 6 mois (400h)
  • Stages internés de Pédiatrie 2 mois (200h)
    Semestres 13 à 14 (D2) : Stages internés
  • Stages internés de chirurgie générale et spécialités chirurgicales 6 mois (400h)
  • Stages internés de Gynécologie-obstétrique 2 mois (200h)
    Semestres 15 à 16 (D3) : Stage rural 4 mois (600h)
    Fonctionnement des stages
    Des conventions étant déjà signées avec des structures de santé, une lettre est adressée au début de chaque stage au Directeur de la structure avec ampliation au responsable de la formation et/ou aux responsables du stage dans les services ciblés. Cette lettre précise :
  • le début et la durée du stage ;
  • le niveau de l’étudiant et le type de stage (soins infirmiers, sémiologie etc.) ;
  • la répartition des étudiants par groupe ;
  • les objectifs du stage contenus dans un carnet ou livret détenu par chaque étudiant.
    Le carnet de stage suit l’étudiant pendant toute la durée de ses études et permet de noter ses différentes acquisitions sur le plan cognitif et sur le plan psychomoteur ainsi que ses lacunes éventuelles.
    La supervision des stages est assurée par les Assistants qui effectuent, selon un calendrier hebdomadaire, des visites dans les lieux de stage afin de vérifier la présence des étudiants, leur intégration et leur participation effectives et d’échanger avec le responsable du stage ou le répondant.
    A la fin du stage, un rapport de validation du stage est fait et envoyé à l’Institut. Et chaque fois que le stage est invalidé, l’étudiant est appelé à le reprendre pendant les vacances, sous peine de ne pas passer en classe supérieure quel que soit le nombre de crédits obtenus.